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Wiadomo¶æ |
Stokrotka
Pani M³ar
Do³±czy³: 20 Lip 2007
Posty: 1124
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Ostrze¿eñ: 2/3 Sk±d: ze snów... P³eæ: Kobieta
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Wys³any: Pi± 15:37, 18 Sty 2008 Temat postu: Libretto |
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Przekopa³am forum i nie dokopa³am sie do takowego temtu tudzie¿ podobnego.
PILNIE POTRZEBUJÊ DIALOGÓW (nie myliæ z tekstami piosenek!) Z LRS W WERSJI FRANCUSKIEJ!
Kiedy¶ z jakiego¶ forum ¶ciagnê³am dialogi, ale jak siê dzi¶ okaza³o tylko ich czê¶æ. Urywaja siê po "Alors d'accord".
Bêdê bardzo wdziêczna je¶li kto¶ mi je udostêpni!
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Isabelle
Wydawca p³yty Merwana
Do³±czy³: 07 Mar 2007
Posty: 4315
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Pomóg³: 1 raz Ostrze¿eñ: 0/3
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Wys³any: Pi± 15:54, 18 Sty 2008 Temat postu: |
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DIALOGUES DU ROI SOLEIL
Acte I
Introduction de Moliere
MOLIERE : Ah mes amis, oh quelle nuit ! Pas un compagnon, pas un cabaret pour réchauffer mon pauvre cour, tout est clos. Oh morbleu j’enrage, les sergents du Guais ont imposé la fermeture de tous les théâtres, ma piece est annulée, la troupe, dispersée, mais foi de Moliere ils ne m’auront pas si facilement... Demain j’irai déposer une requete au Châtelet et nous jouerons ! Que diable, ne suis-je pas ici chez moi ? A Paris ! Tout est calme, mais ne vous y fiez pas, l’émeute gronde au loin par dela la porte Saint Antoine, dans les faubourgs, Paris s’apprete a cracher sa colere. Ecrasé sous les impôts, le peuple a faim, il a froid, la misere est partout... Le Duc de Beaufort, cousin du Roi et Prince de Sang, a pris la tete de la révolte contre le cardinal Mazarin. C’est la Fronde... Pauvre royaume. Entendez-vous ? Ces cris, cette agitation ? Louis XIV, Enfant-roi doit fuir Paris avec sa mere Anne d’Autriche pour rejoindre le cardinal Mazarin, réfugié au Château de Saint Germain ...
La Révolte
DUC DE BEAUFORT : Amis ! Au Palais royal ! Chassons le Cardinal ! Et vive le Roi !
ISABELLE : Dis donc toi, qui es-tu pour commander ainsi au peuple de Paris ?
DUC DE BEAUFORT : Je suis François de Vendôme, Duc de Beaufort, serviteur du Roi et de l’Etat !
ISABELLE : Vive Beaufort !
DUC DE BEAUFORT : Tous au palais royal ! Allez ! Maintenant !
La Cononade
ISABELLE : Le Roi et la Reine nous ont joué, le palais est vide, ils sont partis pour saint germain
DUC DE BEAUFORT : Tous a Saint Germain ! Allez !
La Mazarinade
Bougre bougrant, bougre bougré
Et bougre au supreme degré
Bougre sodomisant l’Etat
Et bougre au plus haut carat
Bougre a chevre, bougre a garçon
Bougre de toutes les façons
Présentation de Françoise
SCARRON : A la santé du Cardinal !
DES DAMES DE COUR : A Mazarin !
SCARRON : Au plus fameux Brigand du royaume !
NINON DE L’ENCLOS : Brigand, certes, mais a qui nous devons tout le respect. Notre cher Mazarin a maté la Fronde, il a envouté la Reine...
UNE DAME DE COUR : On ne respecte pas un homme qui a fait condamné notre malheureux Beaufort a l’exil
NINON DE L’ENCLOS : Cruelle punition pour le sexe faible, Paris va manquer d’hommes bien faits
SCARRON : Mais ma chere Ninon, nous serons toujours la pour satisfaire vos plaisirs...
NINON DE L’ENCLOS : Je parlais d’hommes bien faits mon ami !
FRANCOISE D’AUBIGNE : La beauté, la beauté n’est pas toujours celle de l’apparence !
SCARRON : Chut ! Elle a parlé ! Enfin elle parle ! Douce et divine ! Oh Françoise, ma raison me l’a dis aussi bien que mes yeux que vous étiez charmante et douce. Ma belle indienne, consentirez vous un jour a m’épouser ?
FRANCOISE D’AUBIGNE : Mais vous avez bien trop d’esprit Mr Scarron, pour épousez une pauvre sotte.
SCARRON : Sotte, je vous épouse ! Sans parents, sans dote, nue comme Eve face au serpent !
NINON DE L’ENCLOS : Voyons mon ami, justement, Mademoiselle de Lisieux, aidons notre amie a se décider ! Vous qui prétendez lire l’avenir, prenez donc sa main et dites nous
MADEMOISELLE DE LISIEUX : Mademoiselle... Oh ! La providence vous a gâté ma chere. Je vois... un Roi ! Mais oui un Roi ! Vous serez l’épouse d’un Roi !
SCARRON : Je ne connais ici qu’un seul Roi : Moi ! Paul Scarron Roi des poetes ! Ma tendre muse, serez vous enfin ma reine ?
Anne et Mazarin
ANNE D’AUTRICHE : Monsieur le cardinal, que me rapporte-t-on ? Vous décidez de lever de nouveaux impôts ? N’avez-vous pas retenu les leçons de la Fronde ?
MAZARIN : Votre Majesté, il nous faut financer de nouvelles campagnes contre l’Espagne.
ANNE D’AUTRICHE : Mais les caisses de l’Etat sont vides ! Combien de temps faudra t il encore saigner et ruiner le pays ? Monsieur le Cardinal, il nous faut la paix. Traitez avec les Espagnols
MAZARIN : Je vous en conjure tenez bon. Permettez moi de mener a son terme ce grand dessein qui est le votre, que de transmettre a votre fils un royaume en paix.
[La Mazarinade (SUITE)]
MAZARIN : Votre Majesté, sans vous, sans votre appui, je ne peux rien, je ne suis rien.
ANNE D’AUTRICHE : Vous etes un ingrat. N’oubliez pas que c’est moi qui vous ai nommé comme ministre a la mort de mon mari et que je l’ai fais contre l’avis de tous.
MAZARIN : Alors je pris Dieu Madame que vous me gardiez votre confiance.
ANNE D’AUTRICHE : Vous avez ma confiance... et mon amitié. Pour autant ne négligez pas l’éducation du Roi. Il est jeune, encore insouciant et je m’inquiete. Louis semble tour a tour absent, secret, hésitant...
MAZARIN : Ne le sous-estimez pas
ANNE D’AUTRICHE : Le temps presse mon ami, la danse et la chasse ne suffiront pas a lui donner les armes pour gouverner.
MAZARIN : Alors laissez moi faire, vous-meme devez maintenant vous éloignez de lui, quoi qu’il vous en coute.
ANNE D’AUTRICHE : Cardinal ! C’est mon fils !
MAZARIN : Madame, demain, il sera tout entier a la France.
Hommage au Roi
ANNE D’AUTRICHE : Mon fils voici Monsieur votre frere qui vient vous rendre hommage.
Le Roi et Marie
MARIE MANCINI : On dit que Paris était bien plus drôle au temps de la Fronde
MADEMOISELLE DE LISIEUX : Chut ! Surveillez vous paroles Marie, votre oncle a des espions partout
MARIE MANCINI : Des espions ?
MADEMOISELLE DE LISIEUX : Ma chere, vous n’etes plus en Italie mais a la cour de France ! Ici chacun espionne son voisin !
MARIE MANCINI : Décidément, elle est bien triste la plus grande cour d’Europe !
LOUIS XIV : Le pensez vous vraiment mademoiselle ?
MARIE MANCINI : Mais regardez les donc, quel ennui, avec leurs mines de circonstance, ils ressemblent a des pantins !
LOUIS XIV : Vous etes bien sévere
MARIE MANCINI : Mais qui etes vous monsieur pour ne pas vous en apercevoir ? Un espion de mon oncle ?
LOUIS XIV : Je suis le Roi de France !
MARIE MANCINI : Bien sur, et moi je suis la Reine d’Italie !
MAZARIN : Petite sotte !
MARIE MANCINI : Oh ! Votre Majesté !
MAZARIN : Sir, permettez moi de vous présentez ma niece, Marie Mancini.
LOUIS XIV : Mademoiselle, pour vous faire pardonner, m’accorderez vous quelques pas de danse ?
MARIE MANCINI : S’il plait a votre Majesté
On parle du Roi et de Marie
FRANCOISE D’AUBIGNE : Le Roi a dansé, dansé, toutes les dames de la cour en on eu le cour chaviré
NINON DE L’ENCLOS : Mademoiselle Mancini en était di-t-on tout ébloui !
FRANCOISE D’AUBIGNE : Ninon, vous rendez-vous compte ? On dit aussi que le Roi n’était pas indifférent et qu’il n’avait d’yeux que pour elle.
NINON DE L’ENCLOS : Mais ma chere, l’intrigue est d’importance ! Imaginez vous : le plus grand roi du monde séduit par une petite courtisane, italienne et sans naissance ! Je vous laisse deviner le scandale a suivre !
Quel froid ce soir !
Départ pour la guerre
MAZARIN : Sir, je viens prendre congé aupres de votre majesté, je pars rejoindre nos armées qui combattent en Flandre.
LOUIS XIV : Monsieur le Cardinal, je vous accompagne !
MAZARIN : Mais Sir...
LOUIS XIV : C’est au Roi de prendre la tete de ses armées
MAZARIN : Sir, les combats seront rudes, nous ne pourront assurer votre sécurité.
LOUIS XIV : J’en ai décidé ainsi Mr le Cardinal, je commanderai moi-meme
MAZARIN : Votre Majesté, la guerre n’est pas un jeu de cour ! Faites confiance a vos généraux, vous-meme devez rester a Paris et parfaire vos connaissances.
MARIE MANCINI : Sir, je vous en pris ne partez pas
LOUIS XIV : Je le dois, c’est la mon devoir.
MARIE MANCINI : Nos promenades, nos lectures, y renoncez vous ?
LOUIS XIV : Je serais bientôt de retour aupres de vous
ANNE D’AUTRICHE : Louis ! Louis !
MAZARIN : Votre Majestée
ANNE D’AUTRICHE : Ah Monsieur le premier ministre ! Vous m’avez trahi ! Pourquoi le laissez vous partir ?
MAZARIN : Madame je n’ai pu le retenir tant son courage et sa détermination son forts et font plaisir a voir
ANNE D’AUTRICHE : Mais vous m’aviez promis de le protéger. Ce n’est qu’un enfant, il est encore si jeune...
MAZARIN : Et vous pouvez en etre fiere. Sa présence fera comprendre a l’ennemi que la France tient désormais un Roi.
ANNE D’AUTRICHE : Mon ami comme toujours je vous écoute, mais prenez garde, s’il advient quelques malheurs, vous m’en répondrez.
MAZARIN : Madame, je connais votre ambition, si la mere souffre, je sais que la Reine m’approuve.
Le Roi va mieux
LOUIS XIV : Bonjour Monsieur mon frere, on dit que la cour m’avait vite oubliée a votre profit.
MONSIEUR : Sire, jamais je n’ai souhaité votre mort
LOUIS XIV : Je le sais mon frere, je le sais.
Marie, j’ai appris votre peine, et les larmes que vous avez versé. Je vous en suis profondément reconnaissant.
MARIE MANCINI : Sir, j’ai prié Dieu chaque jour, chaque heure, chaque minutes de vous rendre a la vie
LOUIS XIV : Oh ma tendre amie ! Qu’il est doux de vous retrouver !
MARIE MANCINI : Oh sir vous m’aimez donc un peu ?... Vous m’aimez !
LOUIS XIV : Je vous le promets, nous nous quitterons plus
MARIE MANCINI : Mais la reine, votre mere, et le cardinal ? Ils ne le permettront pas.
LOUIS XIV : Marie, ce que la maladie n’a pu séparer personne ne le pourra. Je suis le Roi et je suis libre d’aimer qui je veux.
LOUIS XIV : Oh Louis, tout serait si simple si vous n’étiez pas Roi...
Les Amants surpris
MAZARIN : Sir, il me faut vous parler sur le champ. Demain vous partez pour l’Espagne.
LOUIS XIV : Monsieur le Cardinal, je vous demande la main de votre niece
MAZARIN : Mais Sir !
ANNE D’AUTICHE : Cela ne se peut pas Louis, je vous l’interdis
LOUIS XIV : Mere, j’ai l’intention d’épouser Mademoiselle Mancini
MAZARIN : Sir ! Ne comptez pas sur moi pour accepter une telle infamie ! Jamais je ne trahirais la confiance qu’ont mise en moi votre pere et votre mere. Plutôt poignarder ma niece de mes propres mains
LOUIS XIV : Mais j’aime Marie, nos sentiments sont véritables et...
ANNE D’AUTICHE : Reprenez vous mon fils, on ne peut meler les sentiments et la raison d’Etat !
MAZARIN : Et la raison d’Etat exige que vous épousiez l’infante d’Espagne, la France a besoin de cette union pour recouvrer la paix
LOUIS XIV : Mais enfin mere !
ANNE D’AUTICHE : Louis ! Vous ne pouvez me faire cela, vous me feriez mourir
MAZARIN : Sir, demain vous partez pour l’Espagne
MARIE MANCINI : Louis !
MAZARIN : Et vous Marie, vous partez sur l’heure pour Brouage, en exil...
Acte II
Confession de Mazarin
MAZARIN : Sir, la fin est proche. Je veux dire a votre majesté le bonheur et la fierté que j’ai de l’avoir servi et d’avoir servi la France. J’ai traversé les orages, les disgrâces mais rien de tout cela n’a pu altéré ma détermination ni ma fidélité a votre famille, a votre trône. Oh sir, je vous ai aimé comme mon propre fils, je vous demande de me pardonner les dureté et les sacrifices que j’ai du vous imposer mais ils m’étaient toujours dictés par l’intéret supreme de l’Etat.
LOUIS XIV : Je le sais Monsieur le Cardinal, soyez en paix
MAZARIN : Alors je meurs heureux, car je sais maintenant que vous etes en état de gouverner vous-meme, servez vous de vos ministres, entendez leurs avis mais décidez seuls parce que vous etes le Roi. Voila, tout est dis, je me recommande a Dieu. Ah sir, qu’il est dur de vous quitter...
L’Etat c’est moi
LOUIS XIV : Ma mere, je sais ce que je dois, et a qui je le dois. Mais la face du monde change, ainsi, au-dela de l’amour du fils, le Roi vous remercie des conseils que vous avez su lui prodiguer mais il n’en a plus l’usage. Vous avez fait votre temps.
ANNE D’AUTRICHE : Comment ? Mon fils vous perdez la raison ?
LOUIS XIV : Aussi Madame, vous ne siegerez plus au conseil.
ANNE D’AUTRICHE : Ni comptez pas ! Vous ne savez pas, vous ne saurez pas ! Oh Louis... Je devine le complot. De qui etes vous devenu le valet ? La reine, votre mere est donc congédiée ? Disgraciée ? Oh mon fils, que Dieu vous pardonne votre ingratitude...
LOUIS XIV : Messieurs, je veux que chacun dans le royaume tienne toute chose du Roi, comme la nature reçoit la lumiere du soleil... Je veux a l’avenir gouverner moi-meme, je ne veux point de premier ministre
UN MINISTRE : Mais enfin sir, l’Etat a besoin de ces ministres.
LOUIS XIV : A partir d’aujourd’hui, l’Etat, c’est moi.
Présentation de Montespan
MONTESPAN : Monseigneur... Monseigneur je vous remercie de votre recommandation aupres de la reine.
MONSIEUR : Allons donc, quel meilleur choix que le votre Madame de Montespan ?
MONTESPAN : Votre amitié m’honore...
MONSIEUR : Votre présence et votre esprit égayeront les tristes soirées de leurs Majestés...
MONTESPAN : Oh décidément Philippe, vous me flattez !
MONSIEUR : Je suis sur, que vous deviendrez rapidement la dame d’honneur préféré du Roi...
MONTESPAN : Mais Monseigneur...
MONSIEUR : Que dis-je pardonnez-moi, de la Reine... Mais soyez prudente, son mariage avec l’infante d’Espagne ne peut lui faire oublier Marie Mancini et le pauvre se console comme il peut et vole de conquete en conquete...
MONTESPAN : Monseigneur, jamais sa majesté n’oserait, je suis une femme mariée
MONSIEUR : Jamais...ah ah ah tiens donc, je crois que nous allons le vérifier.
LOUIS XIV : Mon frere, qui est cette charmante personne ? Présentez nous...
MONSIEUR : Sir, Madame de Mortemart, épouse du Marquis de Montespan
MONTESPAN : Majesté
LOUIS XIV : Madame
Triomphe de Montespan
NINON DE L’ENCLOS : Hélas, Anne d’Autriche est morte. La Reine Mere nous a quitté dans d’atroces souffrances.
MADEMOISELLE DE LISIEUX : Oui mais les célébrations du deuil étaient tres réussies
NINON DE L’ENCLOS : Voyons Madame un peu de respect
UNE COURTISANE : Depuis la mort de sa mere, Monsieur le frere du Roi est inconsolable
MADEMOISELLE DE LISIEUX : Pauvre Monsieur il fait peine a voir, il n’en va pas de meme pour le Roi, avec le déces d’Anne d’Autriche le voici enfin libre !
NINON DE L’ENCLOS : Libre ? Mais vous oublier Madame de Montespan. Echange mere contre maîtresse, la belle marquise triomphe a la cour, son emprise est Totale
UNE COURTISANE : Mais que dit l’épouse ? Que dit l’infante ?
NINON DE L’ENCLOS : Elle en prend son parti et notre Louis en profite, il collectionne les passades, les histoires d’un jour et je n’en suis pas, ce qui est fort regrettable...
MADEMOISELLE DE LISIEUX : La Montespan n’en montre rien, mais on dit qu’elle en est dévorée de jalousie.
UNE COURTISANE : Tant mieux, elle mérite de souffrir...
NINON DE L’ENCLOS : Madame, tant de haine... seriez vous amoureuse de sa Majesté ?
UNE COURTISANE : Mais enfin, voila une femme qui entre au service de la Reine, devient la favorite du Roi et abandonne sur le champ mari et enfants
FRANCOISE D’AUBIGNE : Ne la jugez pas Madame, elle aime le Roi et l’amour peut faire perdre la raison
NINON DE L’ENCLOS : Oh vous parlez d’amour Françoise, vous qui n’aimez pas... depuis la mort de votre pauvre Scarron, on ne vous a jamais vu avec un seul homme
FRANCOISE D’AUBIGNE : Je fais confiance a Dieu, j’attends mon heure
NINON DE L’ENCLOS : Oh Sainte Françoise
Montespan chez La Voisin
LA VOISIN : J’en appel a Sa Maël, prince des abîmes, qu’il accorde a Athénais Marquise de Montespan l’entiere jouissance et la possession du corps et de l’esprit de Louis Dieudonné Roi de France
MONTESPAN : Oh mon Dieu
LA VOISIN : Malheureuse ! N’invoquez jamais ce nom ici ! Vous allez gâter les effets du filtre. Mais enfin savez vous vraiment ce que vous voulez ?
MONTESPAN : Sans détour La Voisin, je veux que Louis ne regarde aucune autre femme et qu’il m’aime de toute sa personne
LA VOISIN : Ah Ah Ah ma belle dame, le corps et l’Esprit ne sont pas le cour... comme toutes celles qui viennent me trouver vous exigez l’amour absolu or mon filtre ne vous accordera de l’etre aimé que la dépendance a votre présence. A moins que...
MONTESPAN : Dites ! Je suis prete a payer le prix qu’il faudra !
LA VOISIN : Il ne s’agit pas seulement d’argent Madame, il faudra alors invoquer...
MONTESPAN : Les Démons ?! Le Diable ?!
LA VOISIN : Ah Ah Ah Comme vous y allez... On ne dérange pas Satan, meme pour la maîtresse du Roi, il s’invite... Etes-vous prete au grand sacrifice ? A vivre les mysteres du Sabbat ?
MONTESPAN : Messes noires...
LA VOISIN : Chut ! Parlez plus bas ! Ils nous écoutent...
MONTESPAN : Oh non jamais, cela jamais, que Dieu me pardonne. Donnez moi ce filtre. Adieu
LA VOISIN : Adieu ma princesse ? Vus y reviendrez !
Françoise gouvernante
FRANCOISE D’AUBIGNE : Ninon, me direz vous ce que signifie tout ce mystere ?
NINON DE L’ENCLOS : Françoise, ma belle amie, les portes du destin s’ouvrent enfin toute grande, vous n’attendrez plus longtemps
FRANCOISE D’AUBIGNE : Cessez vous de parler par énigme !
MONTESPAN : Oh mes dames, je suis bien aise de vous trouvez ici. Ninon, je vous remercie d’avoir répondu si promptement a ma demande
NINON DE L’ENCLOS : Ma chere, voici Françoise d’Aubigné, veuve de Scarron ! Son dévouement et sa discrétion vous assureront...
MONTESPAN : Le temps presse... Madame, l’enfant du Roi que je porte devra naître dans le secret et ne pourra vivre a la cour, acceptez vous de prendre la charge de son éducation ?
FRANCOISE D’AUBIGNE : Oh Madame, je ne sais si je suis digne d’une telle confiance de votre part, de plus, je n’ai ni logement ni...
MONTESPAN : Ne vous inquiétez de rien ! Sa Majesté veillera a tout et vous serez largement dédommagé... Acceptez vous ?
NINON DE L’ENCLOS : Françoise, ne soyez pas sotte
FRANCOISE D’AUBIGNE : Pour vous plaire Madame, et plaire a sa Majesté, j’accepte
MONTESPAN : Alors tenez vous prete, je vous ferai quérir le temps venu.
NINON DE L’ENCLOS : N’avais-je pas raison ? Vous voici un pied a la cour !
La fete a Versailles
LOUIS XIV : Messieurs, cette fete marquera la victoire sur nos ennemis et le retour de la paix en Europe. Je veux qu’elle est lieu a Versailles et qu’elle soit la plus magnifique de toute
MONTESPAN : Pour votre gloire sir, et celle de votre royaume !
LOUIS XIV : Pour vous ma tendre amie, elle célebrera notre amour au monde entier !
MOLIERE : Sir, je vous propose comme titre : Le Grand Divertissement Royal
LOUIS XIV : Bien ! Cela me va. Et quel en sera le programme Monsieur Moliere ?
MOLIERE : En une seule journée sir, tout d’abord, un grand ballet : Bacchus, les fetes de l’amour, puis, ma derniere comédie : Gorges d’Andin dont Monsieur Lully écrira la musique, et enfin, féerie des eaux et feux d’artifices !
LOUIS XIV : Bien, tres bien !
MOLIERE : Sir, nous construirons un théâtre dans le parc du château, pour cela nous devrons procéder a quelques travaux d’agrandissement : tenez, ici, et la, enfin, si Monsieur Colbert nous y autorise !
COLBERT : Votre Majesté ! Le cout de cette fete se monte déja a 150 000 livres et la construction du château lui-meme ruine les finances de l’Etat !
LOUIS XIV : Colbert, Versailles sera le symbole de notre puissance pour les siecles a venir, il sera le rayonnement de la France et rapportera au pays bien plus qu’il n’aura couté...
COLBERT : Votre Majesté, les ouvriers travaillent jours et nuits, ils sont décimés par la malaria, nous risquons la révolte ! Et mes agents me rapportent que votre cousin Beaufort n’est pas étranger a cette agitation
MONTESPAN : Evidemment sir, vous lui avez pardonné la Fronde et il continue a vous trahir
LOUIS XIV : Vous avez raison Madame. Colbert ! Faites le arreter ! Qu’on me le présente sur le champ !
La colere de Montespan
MONTESPAN : Aie ! Mais faites donc attention pauvre idiote ! Vous me faites mal ! Donnez moi cette brosse !
LA FEMME DE CHAMBRE : Je suis désolé Madame
MONTESPAN : Vous ! Aidez moi a cacher ces rides, il ne faut surtout pas que sa Majesté les voit, allez poudrez ! Allez poudrez ! Oh mais quelle maladroite ! Laissez moi faire. Toujours paraître, plaire, distraire... voila Madame Scarron ce qu’est la vie de la favorite du Roi. Parfois je vous envie Françoise, votre vie est simple, Dieu et les enfants sont vos seules préoccupations. A propos, le Duc est-il pres ? Car ce soir nous allons veillez a la cour !
FRANCOISE D’AUBIGNE : Madame, votre fils revient de cure, sa jambe le fait encore souffrir et sa fatigue est extreme, il serait sage de la laisser dormir
MONTESPAN : Laissez moi juge de ce qui est sage pour mon fils, Madame Scarron...
FRANCOISE D’AUBIGNE : Et moi je tiens que la place de votre fils, fut-il prince de sang, n’est pas le soir dans les mondanité de la cour mais au repos, couché dans son lit comme tout enfant de son âge
MONTESPAN : Madame, ce soir le Duc paraîtra aux yeux de tous accompagnant son pere et sa mere
FRANCOISE D’AUBIGNE : Mais vous allez l’épuiser !
MONTESPAN : Mais s’en ai trop ! Taisez vous ! Mais non pas vous, continuez... Voyez donc cette femme, née de nulle part, veuve d’un poete paralytique sans le sou, que J’AI tiré de la misere, et qui vient maintenant me donner des leçons. Madame Scarron, ici vous n’etes que gouvernante, et par la volonté du Roi, ne l’oubliez pas ! Un mot de moi a sa Majesté et vous retournerez a vos salons de provinces, ou plutôt dans un couvent, vous confire en dévotion. Allez préparer mon fils !
FRANCOISE D’AUBIGNE : Sir, pour le service de Madame de Montespan permettez moi de me retirez
LOUIS XIV : Je vous en prie, Madame de Maintenon
FRANCOISE D’AUBIGNE : Madame de Maintenon ? Oh Sir ! Je vous remercie !
MONTESPAN : Madame de Maintenon ? Vous l’avez appelé Madame de Maintenon ? Vous me désavouez a ce point ? Jamais je n’aurais cru.
LOUIS XIV : Madame je vous en prie. Calmez vous
MONTESPAN : Me calmez ? Mais mon ami ne vous privez pas ! Anoblissez cette femme, installez la a la cour ! Alors qu’a tout moment elle se joue de mon autorité ! Et cherche a m’humiliez !
LOUIS XIV : Madame, je tiens a conservez Madame de Maintenon aupres de notre fils, je suis content de ses services et je suis convaincu qu’ayant retrouvez vos esprits vous en conviendrez avec moi, en lui conférant ce titre et cette terre, je tenais simplement a lui montrer notre gratitude.
Le Roi et l’Enfant
LOUIS XIV : Enfin Monsieur vous voici ! Est-ce donc a un jeune prince de faire attendre le Roi ?
MADAME DE MAINTENON : Votre Majesté, veuillez nous pardonnez ce retard. Allez mi-mignon, c’est a vous maintenant
DUC DE MAINE : Sir, respectez l’humble et respectueux hommage, d’un fils hier encore inconsolable et aujourd’hui, ravi de retrouver le pere chéri auquel la maladie l’avait si cruellement arraché
LOUIS XIV : Voila un joli compliment mon fils, il est fort bien dit, j’en suis touché et fier. Quelle muse vous l’a donc inspiré ?
DUC DE MAINE : Sir, c’est une dame aupres de moi, qui est la douceur et la bonté meme.
LOUIS XIV : Je vois
MADAME DE MAINTENON : Monsieur, montrez encore a votre pere les progres que nous avons faits...Oh mon petit !
MONTESPAN : Laissez cet enfant pauvre insensée ! Il est malade et vous vous moquez de ses souffrances !
LOUIS XIV : Madame !
MONTESPAN : Non sir, je ne permettrais pas que notre fils soit ainsi le jouet de cette femme. Oh mon tendre, mon petit... ne pleurez plus, votre maman est la ! Oh, comme vous etes beau avec vos habits, vos cousins vont etre jaloux ce soir ! Venez...
Louis et Françoise
LOUIS XIV : Madame, je vous suis infiniment reconnaissant du soin et de la tendresse que vous donnez au service de mon fils
MADAME DE MAINTENON : Sir, je dois tout a votre Majesté
LOUIS XIV : Vous ne devez rien qu’a vous-meme, a votre dévouement, votre douceur, vous savez bien aimer madame, comme il y aurait du plaisir d’etre aimé de vous... Me promettez vous de ne jamais vous quitter ?
MADAME DE MAINTENON : Tant qu’il plairait a votre Majesté, je veillerai sur les siens
LOUIS XIV : Mais veillerez vous sur moi ?
MADAME DE MAINTENON : Sir !
LOUIS XIV : Je n’exige rien Madame, je vous en prie seulement
Le Bannissement de Montespan
Incantation de La Voisin :
Je donne le sang d’un calice pour qu’un seul de mes voux s’accomplisse, je donne l’innocence d’un fils et toutes les prieres, toutes les prieres en sacrifice
LOUIS XIV : Maintenant messieurs, je vous prie de nous laissez seuls. Monsieur Colbert, restez. Vous, ainsi Madame vous m’avez trahi et doublement
MONTESPAN : Sir, je suis coupable puisque vous le croyez mais je ne vous ai pas trahi
LOUIS XIV : Pour tout madame, non seulement vous vous etes livré au culte de Satan pour me réduire a vos désordres mais vous avez aussi nourri le projet de m’empoisonner !
MONTESPAN : Jamais je n’ai voulu cela ! Ce ne sont que calomnies !
LOUIS XIV : Tous ces témoignages sont accablants ! La propre fille de l’empoisonneuse La Voisin vous a vu acheter ma vie et celles des pauvres innocentes dont vous étiez jalouse !
MONTESPAN : Mensonge ! Elle a mentie sous la torture des juges et du bourreau !
LOUIS XIV : De la justice du Roi madame celle de Dieu ! Et pour comble de tout, avec vos complices, vous étiez prete a sacrifier la vie un enfant !
MONTESPAN : Non pas l’enfant sir, je ne savais pas !
LOUIS XIV : Il suffit ! Je ne peux plus vous croire et je ne veux plus vous entendre !
MONTESPAN : Sir... Je n’ai d’autres défenses que l’amour que je vous porte. Et si j’ai péché je ne regrette rien. Ma seule douleur est d’avoir perdu le votre. Sir...
LOUIS XIV : Au nom de nos enfants Madame, je vous garde a la cour. Mais je vous demande désormais de respectez ma personne et d’observer la plus grande réserve a mon égard... Adieu. Colbert, je veux que l’on garde secret ce qui s’est passé cette nuit. Personne ne doit savoir.
COLBERT : Il en sera fait selon vos ordres
La Lettre
LOUIS XIV : Madame, vous savez le respect que je portais a ma pauvre épouse défunte. Je vous remercie de l’attention et des soins dont vous m’avez entouré depuis son déces mais aujourd’hui je ne peux plus tricher. Pourquoi fuyez vous mes regards ? Pourquoi ne cessez vous de m’éviter ?
MADAME DE MAINTENON : Sir, combien me sont douces ces lignes, et comme elles sont cruelles
LOUIS XIV : En vain j’espere de vous un instant aupres de moi, seuls, rien n’y fait. Pourtant Françoise, tout en vous dit que vous m’aimez comme je vous aime.
MADAME DE MAINTENON : Vous croyez lire mes sentiments, vous avez raison. Je vous aime, mais cet amour est aussi fort que la tristesse qu’il me donne car je dois y renoncer
LOUIS XIV : Pourquoi résister ? Ne suis-je pas libre maintenant ?
MADAME DE MAINTENON : Jamais je ne pourrais etre votre femme
LOUIS XIV : Plus rien ne s’oppose a notre union, je m’en arrangerai avec Dieu...
MADAME DE MAINTENON : Sir, il faut vous remarier pour le bien de votre royaume mais avec une femme de votre rang. Aujourd’hui meme vous devrez faire ce choix parmi les princesses que l’on vous présentera
LOUIS XIV : Je vous en prie Madame, j’attendrai le temps qu’il faut, mon cour vous appartiens
MADAME DE MAINTENON : Oh Louis... en écrivant ces mots, je comprends que je vous perds a jamais mais je vous resterai fidele jusqu’a mon dernier souffle.
Chanson
LOUIS XIV : Voyez Madame comme je vous écoute, je vous obéis, je vais me remarier devant Dieu
MADAME DE MAINTENON : Sir, croyez combien je suis heureuse de cette sage décision.
LOUIS XIV : Madame oui je me marie mais j’ai choisi la princesse que le monde entier m’enviera, le prince errant renaît au soleil... Je ne laisserai plus quiconque me séparer de la femme que j’aime. Cette princesse ressemble a s’y méprendre a une femme qui m’accompagne depuis des années, dans les épreuves comme dans les joies, elle est sage et noble de cour, cette femme, c’est vous Françoise, que j’épouse
Conclusion de Moliere
MOLIERE : Comme ils sont beaux, comme ils ont l’air heureux, on dirait la fin d’un conte, comme ceux de mon ami Charles Perrault. Et pourtant il s’agit bel et bien de la vie du Roi dont le regne a fut le plus illustre et le plus fastueux de notre histoire. Moi-meme j’ai écrit pour lui et comme tant d’autres, peintres, poetes, musiciens, philosophes, architectes... nous avons bâti sa renommé, celle de Louis XIV le Roi Soleil. Alors ce soir une derniere fois, je vais remonté l’horloge du temps et cette cour magnifique va reprendre vie et chanter pour vous. Majesté, mes Seigneurs...
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Ostatnio zmieniony przez Isabelle dnia Pi± 16:03, 18 Sty 2008, w ca³o¶ci zmieniany 2 razy
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Stokrotka
Pani M³ar
Do³±czy³: 20 Lip 2007
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Ostrze¿eñ: 2/3 Sk±d: ze snów... P³eæ: Kobieta
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Wys³any: Pi± 16:02, 18 Sty 2008 Temat postu: |
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Dziêkujê ¶licznie, Is :*
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